Durant longtemps, j'ai eu en tête l'idée que la dématérialisation était un grand progrès pour l'environnement.

J'ai donc eu tendance à privilégier le téléchargement plutôt que l'achat de contenus ou de logiciels sur un support physique.

Aujourd'hui, c'est le streaming à gogo qui me pose aussi question.

Pas de papier, pas de plastique, alors pas de déchet ? Pas si simple...

La dématérialisation entraine-t-elle des déchets ? 💿

Le problème est qu'il y a déchet et déchet. Si le papier ou le plastique ont une fin de vie matérielle, l'énergie dépensée a elle aussi son lot de déchets, sous forme de gaz à effets de serre.

Et ça, si on ne le voit pas, on n'y pense pas.

Télécharger, ou même regarder, consiste à transférer des informations sur son terminal, ordinateur, tablette, mobile, etc., de façon pérenne (pour le téléchargement) ou en direct (pour le streaming)

Il n'y a donc pas de support autre que nos appareils connectés. C'est bien, à condition de bien amortir son matériel. Mais il y a d'autant plus de ressources numériques dépensées, donc d'énergie, que d'informations transférées.

Et ce qui pèse le plus lourd, ce ne sont pas les informations écrites, mais bien les images, l'audio et la vidéo.

Écrit, images, audio, vidéo, quelle incidence ? 🖥️

Les fichiers non imprimés ont une empreinte écologique relativement faible. Je préfère donc les enregistrer et les lire sous format numérique que de les imprimer.

Pour la musique et tout fichier audio, il est clairement moins polluant de télécharger les titres qui nous plaisent plutôt que d'acheter des CD. Je n'en achète donc presque plus. Et comme j'aime encore écouter des CD, je les emprunte à la médiathèque.

Mais écouter des podcasts ou de la musique en direct, c'est déjà beaucoup plus lourd en transfert de données, donc plus énergivore. En revanche, c'est cool. Je ne m'en prive donc pas.

Concernant la vidéo, je reste une fan du DVD, bien moins impactant que le streaming. Surtout que je les achète d'occasion, et que je redonne ceux qui ne sont pas inoubliables.

Par contre, j'aime regarder des émissions en replay, et c'est du streaming. Mais je ne m'en prive pas. Je cherche juste à ne pas devenir accroc. Je n'ai donc pas Netflix, pour ne pas être trop tentée.

Quant à Youtube et la vidéo sur internet, je reste critique et consciente. Utile ? je regarde. Je perds mon temps ? j'éteins.

Globalement, quand les fichiers dépassent 2 Go, leur téléchargement émet davantage de carbone que le support matériel. En cause : la consommation de la box, le temps de téléchargement sur l'ordinateur, et la consommation du serveur hébergeur.

Mieux gérer la dématérialisation 📉

Nous sommes dans une civilisation de l'image et de la vidéo : difficile de s'en passer. Mais mieux gérer, on peut.

Par exemple, pour ce blog, je ne mets qu'une seule image par article, et je réduis son format au maximum pour qu'elle soit à la fois facile à charger et moins impactante pour l'environnement.

Quand j'envoie des photos ou des vidéos, je les réduis également. Et j'utilise un site de transfert ( FileVert) ou de partage (Leviia ) qui se posent des questions pour réduire leur impact écologique, Quitte à payer une petite somme pour rémunérer leurs services.

Je visionne les vidéos dans une résolution raisonnable (et non HD), pour que le transfert soit moins gourmand. Et autant que possible je les télécharge en local pour une vision ultérieure, car c'est moins gourmand en énergie que le streaming.

J'ai arrêté de mépriser les bons vieux supports (livres, DVD, jeux) et je recommence à les utiliser au quotidien.

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire l'interview très intéressante de Julien Willem sur Solastalgie-Merci.

Photo Geralt sur Pixabay

 

 

CAP ou pas CAP écologique ?

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