Petite suite sur les étiquettes, après l'étiquette énergie d'hier...

Les aliments transformés, que nous proposent les entreprises agro-alimentaires, sont d'une fraicheur relative : même vendus au rayon frais, ils sont rarement préparés le jour de leur consommation. Il a donc fallu gérer le temps de la consommation afin que personne ne risque l'empoisonnement. La date limite de vente s'est imposée avec la croissance des produits alimentaires emballés, qu'ils soient frais, en conserve, surgelés, ou séchés.

Cette précaution toute légitime a eu pour conséquence un gaspillage alimentaire considérable, dont nous avons mit du temps à nous rendre compte. Tout bénéfice pour les agro-industriels, dont le système entretenait les ventes, l'ampleur du gâchis a fini par donner la nausée aux consommateurs responsables, et aux collectivités chargées de collecter les déchets.

90 kg de nourriture par an et par habitant, et probablement davantage, sont jetés par les entreprises, les commerces ou les consommateurs. Ce gaspillage quasi-institutionnalisé est aujourd'hui largement dénoncé, et a poussé le législateur à remplacer la date limite de vente par d'autres sigles, qui nous permettent de ne plus considérer systématiquement un produit comme mauvais quand il a dépassé la date.

- La DLC, Date Limite de Consommation, est réservée aux denrées très périssables : viande, poisson, produits laitiers. Au delà de la date, il est conseillé de ne pas consommer le produit. On trouve sur l'étiquette : "à consommer jusqu'au...".

- La DDM, Date de Durabilité Minimale (qui a remplacé la DLUO : Date Limite d'Utilisation Optimale), est réservée aux produits peu périssables, qui sont encore consommable après la date, même si certaines de leurs qualités nutritionnelles ou de saveur ne sont plus garanties. Ces produits peuvent être vendus au delà de la date. On trouve sur l'étiquette : "à consommer de préférence avant le...".

Il m'arrive de vérifier le nombre de jours supplémentaires durant lesquels un produit peut encore être consommé, en tapant son code barre sur Gaspifinder. Mais, en général, mon nez est assez fiable, et je fais attention à ce que les produits moins frais soient bien cuits.

Pour les connectés, il y a  Chekfood : une application qui crée une alerte à l'approche de la DLC, pour ne pas oublier de consommer le produit dans les temps. Chekfood peut aussi trouver une association proche à qui donner le produit.

J'achète souvent des produits en fin de DLC ou de DDM, qui sont soldés par les commerces, pour encourager les magasins à les promouvoir. Et je les cuisine en priorité. On peut trouver ici des produits de qualité vendu beaucoup moins chers peu après la DDM, et toujours consommables.

 

DLC/DDM, je gère !
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