Empreinte matérielle
28 mai 20231. Dès qu'on achète quelque chose de neuf, sans même y penser, on consomme des ressources naturelles, pour la plupart récemment extraites : des métaux, des minéraux autres que métalliques (pierres, sable, argile...), du pétrole et autres minerais fossiles, et du bois.
L'exploitation de ces matières premières a augmenté deux fois plus vite que la population mondiale. C'est l'accroissement de la consommation qui explique cette croissance insoutenable sur le plan écologique. Ainsi que l'accentuation de la technicité : pour fabriquer un ordinateur, il faut 30 fois plus de matières différentes que pour fabriquer un boulier.
La crainte de voir ces ressources se tarir a motivé la création du GIER, Groupement International des Experts sur les Ressources, qui fonctionne comme le GIEC pour le climat.
2. La demande en matières premières crée des tensions géopolitiques, car les ressources sont très inégalement réparties sur Terre.
Autre conséquence majeure : l'accroissement des risques encourus pour extraire. Plus une ressource devient rare, plus son extraction est difficile, et plus elle pollue. Avec, très souvent, son lot d'émissions de gaz à effet de serre, ainsi que ses tonnes de déchets.
Les zones d'extraction prennent une place immense, réduisent l'espace vital des animaux, jouant un rôle important dans la disparition des espèces.
3. Il n'y pas beaucoup de solutions à l'épuisement des ressources naturelles. Les produits de substitution ne font souvent que déplacer le problème, et le recyclage, pas toujours possible, implique une organisation complexe qui n'est encore que peu mise en œuvre (même si les européens commencent à s'y mettre). L'industrie est majoritairement organisée pour fabriquer à base de matières neuves.
On cherche à augmenter l'efficacité, en produisant davantage avec moins de ressources : c'est le fameux "découplage", qui est une piste intéressante, mais partielle.
4. L'issue éco-Logique, c'est davantage d'efficacité dans les pays en rattrapage de développement, et la sobriété dans les pays développés.
J'ai désormais le réflexe "durabilité" et "occasion" pour mes projets d'achat, ce qui n'est pas toujours facile à concilier. Il y a cependant de nombreuses choses que l'on fabriquait avec soin auparavant, et qui restent de grande qualité, pour se meubler ou décorer son chez soi.
Pour l'équipement, j'investis dans de la qualité.
Sobriété rime aussi avec moins de mètres carrés, et moins de travaux. C'est tout l'intérêt de sortir des catalogues pour créer nos propres projets, dont les plus gais sont souvent les plus immatériels.
Commenter cet article