Une grande richesse à portée de main

Trop peu de jardiniers acceptent l'idée que les déchets verts sont une richesse extraordinaire pour leurs jardins. C'est pourtant un principe éco-Logique de base : en enlevant de la matière, on appauvrit le sol, et on en détourne toutes les petites bêtes qui le travaillent pour en faire un sol riche. De plus, en apportant ces résidus volumineux (3 fois plus encombrants que les déchets de cuisine en France) à la déchetterie, on consomme du carburant et on émet du CO2. Ce qui fait du traitement des déchets verts un véritable problème environnemental à l'échelle du territoire.

Recréer un écosystème naturel

La richesse d'un sol se régénère de façon autonome à partir de la dégradation des espèces végétales, qui forme l'humus, un engrais naturel. D'autre part, le maintien au sol d'une couche de matière organique est un formidable outil contre le dessèchement. Le meilleur exemple se trouve au cœur des forêts naturelles, où feuilles mortes, branchages et végétaux morts enrichissent le sol et servent d'engrais pour les espèces à venir.

Des méthodes variées et efficaces

Concrètement, l'utilisation des déchets verts au jardin prend diverses formes :

- la tonte de l'herbe peut être laissée sur place, ou séchée quelques jours et déposée sur les plates bandes ou le potager. Elle nourrira la vie du sol et augmentera sa résistance à la sécheresse.

- les tailles peuvent être broyées, avec un broyeur ou une tondeuse. Elles servent ensuite de paillis, au pied des arbres et des arbustes, ou dans tous les endroits où la terre est nue. Elles limiteront la pousse des plantes indésirées, ainsi que le nombre d'arrosage, tout en enrichissant le sol.

- les branches plus importantes peuvent servir de haies, tressées autour de piquets : elles abriteront les chasseurs de limaces et de pucerons.

La gestion bien pensée des déchets verts crée dans le jardin un véritable écosystème, où le vivant se nourrit de ce qui meurt. Une aide éco-Logique précieuse.

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